Bien entendu le beau temps ne dure pas. L’atmosphère devient assez vite brumeuse, froide, terne, humide ; j’en profite pour me baigner. Première fois que j’en ai l’occasion dans ce pays inondé à longueur de temps, ce serait un comble de ne pas la saisir ! L’eau ne semble pas pour autant enchantée de mon ardeur, elle me remballe méchamment d’un ton très froid.
Une conférence pieds nus et quelques nuits au sec, 4/4
J’en suis donc réduit à louer une chambre d’étudiant pour la nuit. Ma présentation de demain n’est pas prête du tout, et je ne me sens pas prêt à repasser une nuit dehors, sous la pluie et avec une tente effondrée qui me colle à la peau. Je suis confronté à ma propre faiblesse, et ça fait mal à mon égo.
Profitons de ce confort luxueux et de l’accès à internet pour se soucier des nuits à venir.
L’herbe est toujours plus verte en Écosse qu’ils disaient… 3/4
Je passe encore une journée de tourisme dans Édimbourg, dont je visite à la fois les spectaculaires quartiers touristiques et les tristes banlieues noires de suie. Je reste seul à seul avec mes pensées, avec mes pieds nus, et avec l’incroyable gentillesse des Écossais. Pour changer, je choisis de passer une nuit un peu à l’écart de la ville, sur une colline au dessus d’un lac. Un lac, de l’eau…
… Nager ! J’ai pris un engagement solennel : à chaque fois que je me retrouve devant une étendue d’eau, je dois m’y baigner. Pas d’excuse qui tienne.
Réflexions philosophiques au poste de police, 2/4
Les gars, c’est la dernière fois que j’attends si longtemps avant d’écrire mes péripéties. Trop difficile d’y revenir maintenant: les détails s’envolent, et la motivation chute. Les filles c’est la dernière fois aussi, pas de favoritisme.
Bien. Puisqu’il faut bien commencer commençons, mes doigts lancés au hasard feront office de démarreur pour lancer mon cerveau en panne.
Le tourisme d’un clochard scientifique, 1/4
« Rien n’est aussi fatigant que de remettre perpétuellement une tâche inachevée. » William James vient de me donner le petit coup de boost qu’il me manquait. Il faut bien que je m’y mette un jour ! Car pendant que je tergiverse, de l’eau coule sous les ponts et les aventures de cet été en sont balayées de ma mémoire.
Pas facile. Une flemme indicible m’anime avec vigueur. Par quoi commencer ? Comment ordonner les faits, comment les trier ? Comment mange-t-on un éléphant ?
En le coupant un petits morceaux.
Été 2015, Partie 0/4
Soyons bref. Je n’ai pas le temps de m’épancher, la batterie de mon ordinateur ne va pas durer toute la nuit. Tant pis pour les fautes de frappe, tant pis si mon clavier rend l’âme.
Pour préciser la situation, certaines touches ne fonctionnent plus, ou seulement par intermittence. Entre autres, le ‘o’ et le ‘t’. Le genre de désagréments qui vous fait confondre un grand black (« Othello ») avec l’enfer (« hell »), qui réduit un « atome » à une « âme », et qui annihile purement et simplement le pauvre Toto.
Système D(rôle)
Pas d’électricité chez moi (donc pas de plaques de cuisson, pas de lumière et pas de chauffage), et pourtant Fantin et moi voulions renouer avec le luxe. Compliqué… Heureusement, il y a le système D !
Nous avons donc élaboré un réchaud de fortune, dont voici la recette
Matraquage bon enfant
Samedi soir, j’étais à Lyon avec Clément, Dimitri et Curtis. Nous étions imprégnés par la profonde aspiration de nous laisser envoûter par la douce atmosphère enchanteresse de la Fête des Lumières. Et en effet, c’était magnifique. Mais un peu plus d’adrénaline et de testostérone exacerbée n’auraient pas été de refus. Pour notre plus grand bonheur, le meilleur restait à venir, avec de l’action en prime.