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David Pagnon

Dernier ascenseur émotionnel, 5/4

Dernier ascenseur émotionnel, 5/4

Dernier ascenseur émotionnel, 5/4

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Été 2015

Partie 5/4 (j’ai mal calibré mon coup)

Où Murphy a un sursaut de fierté, avant que les choses ne continuent de se résoudre. Tout doucement.

Illustré par cet album (Espagne) et par celui-ci (Écosse).
Partie 0/4 ; Partie 1/4 ; Partie 2/4 ; Partie 3/4 ; Partie 4/4 ; Partie 5/4 (pas facile de compter au delà des quatre doigts d’une main).


Un jour de beau temps

J’ai quand même l’impression d’abuser de l’hospitalité de Flore et de Léora, et je commence à avoir peur que mon séjour à l’étranger soit déséquilibré : toutes les galères au début, et tout le confort à la fin. Un jour de plus et je me sclérose… Il me faut absolument prendre des mesures drastiques, et aller au devant des problèmes.

Je décide donc de prendre congé avec tous les remerciements possibles, de toute façon on se reverra à Grenoble ! Je sais où aller, ça tombe bien. Pour être plus exact, j’ai une vague idée de la zone que je veux atteindre : je veux visiter les alentours du Loch Lomond. Ce qui reste relativement vague puisque ce lac est le plus grand du Royaume-Uni… Par où l’aborder ? Aucune idée, ça dépendra d’où me poussera le vent. Comment l’aborder ? En autostop et à pied. Quand l’aborder ? Maintenant. Problème résolu.

Le stop n’est toujours pas facile dans ce pays. En revanche, lorsqu’une voiture finit par s’arrêter, son conducteur est prêt à vous emmener jusqu’au bout du monde. En l’occurrence, la personne qui me prend fait un détour de 15 kilomètres sans s’en formaliser. Une fois à côté du lac, il inverse les rôles et me remercie chaleureusement, prend mon numéro, s’excuse de ne pas aller plus loin, mais il n’a plus d’essence. Si j’en ai besoin, il me laisse explorer dans mon coin, part faire le plein d’essence, appelle sa mère pour avoir une idée des zones touristiques intéressantes, et revient pour m’amener là où mon bon vouloir le lui suggérera ! Euh… C’est gentil mais c’est un peu excessif. Encore des merci ? Non mais mon ami tu n’as pas compris qui avait rendu service dans l’affaire, les remerciements c’est mon rôle !

Et puis je suis déjà bien situé, juste à l’orée du parc naturel au sud du Loch Lomond ! Je dois tomber sur la seule demi-journée de beau temps de l’année en Écosse. Magnifique. La nature est restée sauvage, les îles sont nombreuses et semblent sortir d’un rêve clair et paisible, les villages ont su garder leur charme. Bref, c’est beau mais on s’en fout, je laisse les longs passages descriptifs à Proust et à Balzac.

Pour tempérer le tout, je me fais quand même attaquer par une famille de cygnes. Des sales bêtes qui sont assez stupides pour ne pas se rendre compte qu’elles n’ont aucune chance contre moi, et qui préfèrent un combat sanglant perdu d’avance à une fuite raisonnable ou une cohabitation paisible ! Je suis grand seigneur et ne veux pas leur infliger cette défaite, je leur laisse la place et m’en vais (sans demander mon reste).

Petit intermède : lorsque je sens qu’il commence à m’arriver assez de galères pour que ça vaille la peine de les mettre par écrit, je consigne les événements par mots-clés pour pouvoir me les remémorer. De cette manière, j’ai toutes les péripéties en tête, dans l’ordre : il ne me reste plus qu’à rédiger. Parfois cependant, le sens de mes mots-clés ne sont pas exactement limpides et je ne vois plus à quel événement ils réfèrent. A ce stade de l’histoire par exemple, j’ai écrit « Mange sable ». Aucune idée des circonstances, aucun souvenir. Si j’ai écrit ça, c’est que j’ai très certainement mangé du sable, mais pourquoi ?? Qu’est-ce qui m’est passé par la tête ? Et quand est-ce que c’est arrivé ? Difficile incertitude. Acceptons de ne pas entrer dans les détails pour une fois. Et puis je réalise que l’ensemble est déjà bien assez long comme ça (sic).

C’était quand la dernière fois que j’ai eu chaud ?

Certes je contacte. Pas pour la photo, pour le froid !

Certes je contracte. Mais pas pour la photo, pour le froid !

Bien entendu le beau temps ne dure pas. L’atmosphère devient assez vite brumeuse, froide, terne, humide ; j’en profite pour me baigner. Première fois que j’en ai l’occasion dans ce pays inondé à longueur de temps, ce serait un comble de ne pas la saisir ! L’eau ne semble pas pour autant enchantée de mon ardeur, elle me remballe méchamment d’un ton très froid après quelques secondes en sa présence. D’accord. Puisque c’est comme ça, allons faire grimpette sur l’une des collines environnantes, j’ai plus d’expérience avec ce genre de partenaires. J’arrive au village de Luss, où je demande à un commerçant quelles sont les balades intéressantes à faire dans les alentours. Il me conseille le Beinn Dubh.

Je me dirige dans la direction qu’on m’a donnée, et demande à un autre commerçant où se trouve le départ de la randonnée.

 » Vous voulez monter au Beinn Dubh ? Avec cette soupe de pois par laquelle on ne voit pas le bout de son nez ?!

– C’était effectivement dans mes intentions, pourquoi donc ?

– Parce que c’est stupide.

– Ah. Vous ne mâchez pas vos mots !… D’accord, mais par pure curiosité, ça se trouve où ? »

L’homme finit par me donner l’itinéraire, probablement parce qu’il ne voit pas que je suis pieds nus. Sur le chemin, je me félicite de n’avoir pas remis mes chaussures ! Elles auraient été trempées et auraient pesé des tonnes, tandis que mes pieds sont légers (mais trempés quand même). Effectivement, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez, et l’arrivée au sommet me prend presque par surprise. Il est 18h. Que faire ? Redescendre ? Pour quoi faire ? Et où est-ce que je dormirais ? Autant profiter du sommet à l’abri, je vais monter la tente. Et je me sens déjà fatigué, autant dormir tout de suite !

La tente est vraiment au bout de sa vie. Le seul arceau étant cassé, il n’est pas évident de la faire tenir en place. D’ailleurs c’est simple, je n’y arrive pas. L’édifice s’effondre sur moi quelques heures plus tard, et ce manteau trempé me glace les os… Le vent n’arrange pas l’affaire. Et puis dans les hautes herbes et la terre meuble, la tente s’enfonce et laisse l’eau s’infiltrer par dessus la bâche étanche. Je suis frigorifié par au dessus, inondé par en dessous. Il est à peine 22 heures, la nuit n’est pas finie… Cette période avec Dimitri chez Flore et Léora date d’hier seulement, et pourtant il me semble que c’était un rêve, dont les souvenirs s’estompent insensiblement. Plus justement, ce moment ne correspondait pas au « calme après la tempête » mais à « l’œil du cyclone » ! Une petite pause avant de repartir de plus belle.

J’essaie de m’occuper et de me réchauffer en engloutissant toutes mes réserves de nourriture. Je fais quelques abdominaux. Je prends mon courage à deux mains et affronte encore le froid pour m’essorer, courir un peu et me réchauffer un tant soit peu. La sortie de tente était désagréable, l’entrée l’est encore plus : je me fraie un chemin sous la bâche avachie, et je me soumets à nouveau à l’humidité. Je n’ai bien sûr plus un seul habit sec. Mon passeport est lui aussi détrempé d’ailleurs, j’espère que ça ne me posera pas problème à la douane… Je lis un peu, du moins les pages de mes livres qui restent lisibles. Essayons quand même de grappiller quelques minutes de sommeil !

J’ai une technique très efficace lorsque j’ai mal : je me concentre sur la douleur, jusqu’à ce qu’elle se réduise à une zone de plus en plus petite, puis à un point, qui finit par disparaitre. C’est la version positive du phénomène observé lorsqu’on se concentre trop longtemps sur un saut en parkour : on finit par ne plus savoir à quelle distance se trouve la réception, à trouver qu’elle se confond avec le paysage alentour, qu’elle devient mouvante, dansante et fantasmagorique, et on n’y comprend plus rien. Pour la douleur, comme pour les sauts de précision, comme pour le froid, le principe est le même : à force de se concentrer sur quelque chose, on en perd toute sa réalité. Le saut devient chimère, la douleur songe, et le froid illusoire.

Sauf que là, ça ne fonctionne pas. Mais alors pas du tout, le froid ne perd pas une once de sa réalité. J’ai beau essayer la technique opposée, à savoir m’imaginer au sein d’une scène paisible sur la plage, par temps chaud et sans vent, rien n’y fait. Je ne comprends même plus comment j’ai bien pu avoir déjà chaud dans ma vie. Et dire qu’en ce moment même en France, tout le monde se plaint de la canicule ! J’étais mieux en Espagne, avec ces 50 degrés qui avaient défrayé la chronique… Le choc thermique rend la chose encore moins facile à endurer.

Cette nuit n’en finira donc jamais ?!! A 6h du matin j’en ai assez de chercher le sommeil. Je me barre, l’Écosse c’est bien gentil pendant un temps mais là je suis en pleine overdose ! Vivement que j’arrive à l’aéroport d’Édimbourg. J’y passerai l’après-midi, la soirée, la nuit, la matinée suivante et je m’y ennuierai comme un rat mort, mais au moins je serai au sec… Il en faut peu pour être heureux, certes. Mais l’eau fraîche et la verdure, il y a des limites !

Je m’extrais de cette enveloppe de mort, je me déplie avec précaution, ouvre les yeux… et je me calme. Le brouillard s’est dissipé. Je ne pouvais pas voir à dix mètres hier ni cette nuit, mais de bon matin je suis seul au milieu d’un décor grandiose et majestueux, que de simples mots ne permettraient pas de décrire… Les ondulations des collines s’étendent à perte de vue. Les lacs et les îles se succèdent puis se confondent, des bandes de nuages s’étirent et rosissent sous les rayons du soleil levant, et les petits villages d’en bas se détachent doucement de la brume matinale. Depuis ce piédestal montagnard, je domine un paysage tout droit sorti d’un conte de fées. J’en oublie complètement de prendre l’appareil photo.

Ca me console — un peu. Je prends le chemin vers le village, où je croise un homme en cours d’ascension.

 » Vous êtes déjà là ? Vous êtes matinal !

– En fait, j’ai dormi en haut et je redescends ! Ceci dit je me suis levé tôt oui, et ça n’était pas de gaité de cœur…

– Vous avez dormi en haut ??…

– J’ai dormi en haut oui !

– … »

Le silence est exhaustif.

Au niveau d’un arrêt de car, je fais la connaissance de Petr et de Marek, deux jeunes Tchèques en voyage. Ils ont l’air d’avoir passé une nuit difficile eux aussi… Tant qu’à faire, je vais prendre le bus, on pourra échanger nos expériences ! Pas de stop aujourd’hui, j’en ai marre et je suis prêt à en jeter à la poubelle tous mes principe. J’arrive à l’aéroport étonnamment facilement. Ça fait du bien… Je m’y commande une boisson chaude, que je déguste goulûment.

Après ça, il me reste 82 pence. C’était juste !

Est-ce que vraiment, une indigestion était de rigueur après tout ça ?

Tout le reste n’est que formalité. Il ne me reste plus qu’à laisser filer l’après-midi, déplier mon crâne pour dormir sur mes deux oreilles, et me réveiller le matin pour prendre l’avion pour Genève. Mon billet de train pour Grenoble est pris, je vais enfin retrouver mon petit appartement chaud et douillet !

C’est sur ces pensées rassurantes qu’une douleur a le mauvais goût de me prendre au ventre. Mais attention, pas n’importe quel type de douleur ! Une douleur qui me plie en deux, une douleur qui m’empêche de respirer. Une douleur du même type que le froid de cette nuit : quoi que j’y fasse, quelle que soit ma concentration, elle ne réduit pas. Je cherche sur internet quelles pourraient en être les causes. Je passe en revue mes symptômes et cherche les causes associées. Appendicite ? Syndrome du colon irritable ? Kyste aux ovaires ? Étonnamment, il y a toujours un élément qui ne colle pas.

Je me dirige vers les toilettes, ça résoudra peut-être quelque chose ? Non. En revanche, je découvre un point noir étrange sur ma cuisse. Quoi ?! Une tique ??! Ces bestioles sont tout à fait répugnantes, et gagnent encore quelques points d’horreur lorsqu’elles sont à moitié enfouies sous votre peau pour se gaver de votre sang… Je ne m’étais encore jamais fait piquer par ce genre de rebut de l’esthétisme. Je pensais en être épargné, comme je suis généralement épargné par les moustiques. Il faut croire que non. Je n’ai pas le matériel, mais je sais malgré tout comment enlever une tique sans y laisser la tête. Je tire un petit coup sec dans le bon axe, et le tout est joué. Mais j’y pense, les tiques véhiculent la maladie de Lyme. Ça n’expliquerait pas mon mal de ventre par hasard ?

Une consultation sur internet infirme cette hypothèse. Je n’en souffre pas moins, et je ne fais pas semblant ! J’en viens même à demander conseil à ma mère, que j’ai pourtant laissée tranquille lors de toutes mes autres galères. Cette fois-ci, je me sens réellement impuissant, et le fait de ne pas comprendre ce qui m’arrive ni d’où ça vient ne m’aide pas. Je ne vais pas aller à l’hôpital quand même, pas au point où j’en suis ?… Je m’allonge par terre et essaie de dormir, on verra demain comment ça aura évolué et je prendrai alors la décision adéquate.

Le lendemain, je ne comprends pas.

Comment ça plus de douleur ?

Comment ça plus de douleur ?

Je peux me remettre debout, m’étirer, sauter. Plus aucune trace de douleur. Je ne l’ai pas rêvée pourtant ?! Je ne sais toujours pas ce qu’il m’est arrivé. Avec le recul, je suppose que le collant et le pantalon superposés m’ont mis trop de pression sur le ventre en position assise, et la déshydratation aidant (ironie, quand tu nous tiens…) j’ai eu de violentes crampes d’estomac. Tant mieux si c’est fini, je ne vais pas tergiverser pendant des heures sur un problème qui n’existe plus ! Petit texto à ma mère pour la rassurer sur ce point, et je me balade dans l’aéroport.

Je prends mon temps avant de passer les douanes, pour le plaisir simple d’agir dans l’urgence. Conclusion : arriver une heure avant le décollage est l’extrême limite, surtout si on est contraint de vider son sac à la sécurité, puis se débrouiller pour y recaser rapidement toute sa vie, au moindre détail pour que l’ensemble entre dans le gabarit des bagages à main… Je m’en sors avec une petite frayeur.

J’atterris à Genève, j’ai le choix : attendre deux heures et prendre mon train dont le billet a été payé par le laboratoire, ou partir en stop tout de suite. Comme je suis très bête, je considère que deux heures d’attente sont bien trop longues, et que je préfère les passer à lever le pouce. Après cette période en Écosse pour le moins infructueuse à ce point de vue, ça me rassurera et me réconciliera vis-à-vis du stop.

Je suis pris tout de suite, par les catégories de personnes sur lesquelles j’aurais le moins compté. D’abord, un riche, à la tête de la direction internationale des achats de Carrefour. Ensuite, un diplomate étranger, représentant du Cambodge à l’ONU. Enfin, des filles, qui n’avaient encore jamais pris d’autostoppeur. Et c’est fini.

Non, je ne suis pas arrivé. Je suis à Chambéry, mais c’est alors le calme plat, personne ne s’arrête plus. Je ne sais pas, j’ai dû gaspiller tous mes points de charisme… Le fait qu’un employé fasse preuve d’un excès de zèle improbable en faisant les cent pas sur le péage ne doit certes pas rassurer les automobilistes. Pas plus que les camions de la douane qui s’y arrêtent, et encore moins que les deux convois de quinze camionnettes de gendarmes qui s’y retrouvent. Ça aura toujours eu le mérite de m’apprendre que le tour de France passe par là !

C’est ce qui restera dans ma mémoire comme l’ultime débâcle du périple. Alors que je suis presque arrivé, qu’il ne me reste plus qu’un petit coup de pouce pour conclure mon épopée, je suis mis à l’échec dans mon pays et dans le domaine que je pensais maîtriser le mieux, l’autostop. Je dois me résigner, je vais prendre le train. Celui-là même que j’aurais dû prendre à Genève, à quelques heures de retard près. Un sentiment d’accomplissement minime m’est toutefois réservé par la météo. J’arrive à peine à la gare de Chambéry, qu’un orage d’une rare violence s’abat, accompagné d’un vent à décorner les bœufs et d’une pluie diluvienne. Essayez d’imaginer le sort qu’une pluie qui dilue Vienne réserverait à Chambéry… Un désastre, à la mesure de ce jeu de mots.

Home sweet home !!

Lorsqu’enfin j’arrive chez moi, je sens que j’ai touché le fond, ça y est je n’en peux plus.

Ceci dit, vous admettrez qu’il faut être progressif dans le retour à la vie normale ! Autrement le virage est trop délicat à négocier. Je pars donc dès le lendemain à Lausanne pour un rassemblement de parkour, sur le retour duquel on a bien entendu le plaisir de tomber en panne.

J’enchaîne avec le déménagement de ma mère et de mes sœurs, qui s’avère infiniment plus compliqué que ce qu’on avait prévu. Évidemment, un appartement rempli à bloc depuis 18 ans, ça laisse pas mal d’affaires à distribuer. Autant à la déchetterie ou chez des amis, que dans les nouveaux (petits) appartements dans lesquels la famille va se disperser. Également, ça laisse aussi des travaux à faire. Et une organisation collective compliquée. Et un trajet à Toulouse en camion, où seules des conversations téléphoniques me permettent de ne pas m’écraser de sommeil sur le bas-côté. Illégal mais salutaire, encore tout un autre débat ! Un débat que mes ressources mentales du moment ne me permettent pas de mener.

Enfin, de retour chez moi j’ai le plaisir de réaliser que je n’ai pas les clés. Quand pourrais-je donc goûter au repos éternel ??! Faisons la liste des prérequis :

– Quand tu as passé plus d’un mois à dormir dehors suite à des faux plans d’hébergement ;
– Quand ce mois s’est en grande partie passé sous la pluie et le froid d’Écosse ;
– Quand tu es resté pieds nus la plupart du temps parce que tu as ruiné tes chaussures d’une part, et que tu as perdu ton portefeuille d’autre part ;
– Quand tu n’as pas pu te reposer au retour parce que toutes tes sœurs et ta mère déménagent, et que tout reste encore à réparer et à transporter ;
– Quand le coin d’un tiroir t’est tombé sur les orteils – nus ;
– Quand tu te rends compte une fois devant chez toi, implorant un peu de repos, que tu as oublié tes clés ;
– Quand tu réussis à grimper sur le toit, réalises avec jubilation que ton vélux n’est pas verrouillé, et comprends que tu pourras passer la nuit chez toi ;
– Quand la lune est pleine et le paysage magnifique au sommet de la cheminée ;
– Quand tu as installé sur ton portable de quoi gérer tous les paramètres de l’appareil photo, qu’il dispose encore de 6% de batterie, et que tu peux photographier un souvenir sympa.

« Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » ? (la Bible, Romains 8:28) Ça m’arrange de le croire !

Enfin à la maison !!

Enfin à la maison !!

C’est là que toutes mes galères se terminent pour l’été, tout allant étonnamment bien pour moi depuis un mois. Le calme avant la tempête? Ou le signe que la routourne a enfin tourné? Je penche pour la seconde option, les problèmes ayant semblé basculer du côté de mes sœurs ces derniers temps. Elles semblent avoir pris le relais, avec un enthousiasme qui me promet une belle concurrence !

 

Un commentaire sur “Dernier ascenseur émotionnel, 5/4

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