Mardi soir, 23h, je reçois un texto : « Rendez-vous demain matin à 6h pour les motivés, il y a des chances que le campement de Flandrin Valmy soit démantelé ».
6h du matin, en pleine nuit, devant la rigueur du froid du froid hivernal de Grenoble… Je suis moyen motivé. Disons moyen chaud. Mais il faut dire que le jour même j’ai pris à témoin plusieurs personnes, leur partageant le sentiment de culpabilité qui me submerge à chaque fois que je passe devant tous ces immigrés.
Je viens d’exposer en long et en large mon désespoir de me voir impuissant face à la misère, le soir même on me donne une occasion de me rendre utile. Plus d’excuse. À 3h du matin, je mets donc mon réveil pour 5h30.