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David Pagnon

Déménagement de malheur

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Déménagement de malheur

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Déménagement de malheur

Après une majorité de vie commune (c’est-à-dire 18 ans) dans notre HLM de Voiron, on déménage et disperse la famille.

  • Maman ma mère part à Toulouse. Plus d’allocations familiales puisque toute la famille a plus de 20 ans, et pas de RSA puisqu’elle a « trop » travaillé ces derniers mois. Elle doit se débrouiller avec 400€ par mois, reconnaissance ultime des efforts placés à éponger de lourdes dettes, à élever seule cinq enfants sans jamais savoir de quoi sera fait le lendemain, à leur offrir de quoi manger, étudier, faire de la musique et du sport comme n’importe quels gosses de riches.

  • Esther ma soeur est déjà à Toulouse, elle ne semble pas trop galérer donc elle ne nous intéresse pas.

  • Déborah ma soeur se trouve un appartement dans la même ville, dans une sorte de colocation qui ne lui conviendra pas plus d’un mois. Elle reprendra ses études, réalisant que son poste de troufion de Mc Donalds durement mérité après à une licence d’histoire de l’art ne lui apporte pas l’enrichissement intellectuel qu’elle en attendait.

  • Joëlla ma soeur part à Toulouse dans l’espoir de décrocher les étoiles avec ses talents de violoniste. Une fois installée et désengagée du conservatoire de Grenoble, elle apprend que le concours du pôle supérieur de Toulouse qu’elle brigue est annulé.

  • Noémie ma soeur se trouve un appartement à Grenoble. Elle ne peut pas faire ses adieux à la maison, puisqu’elle se fait embarquer en Pologne pour une tournée musicale qui ne l’intéresse pas.

De retour dans la région, une fois les cinq étages sans ascenseur grimpés pour accéder à son nouvel appartement, elle réalise qu’elle ne peut utiliser ni la douche, ni les toilettes, ni le robinet, ni la cuisine; qu’elle ne peut pas sortir de son appartement pendant deux semaines parce que le jour où le plombier se décide à ne plus lui poser de lapin, le problème est bien plus long à régler que prévu.

« J’en ai marre, j’ai trop envie de revenir à la maison, mais y a plus de maison ! »

  • Et moi je suis à Grenoble aussi. Je partage assez mes galères au quotidien pour ne pas en rajouter ici.

Voilà voilà ! Est-ce que ça sonne assez dramatique ou j’en rajoute une couche ?

(Tout va bien hein, pas d’inquiétude ! Autrement je ne partagerai pas, je n’ai pas pour habitude de demander de l’aide quand j’en ai besoin…)

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